C'était la première fois que je voyais ça. Il faut dire que ce chêne liège est un spéciment rare - il n'en reste que très peu de cette taille dans la région.

Son liège n'a jamais été récolté, et dans la vidéo on voit une zone noircie du liège qui indique qu'il a survécu à un incendie. Une route de fourmis passe d'ailleurs également dans cette zone, ce qui la rend bien visible. Le plus impressionnant est la profondeur à laquelle ces routes ont été creusées. Non pas parce-que les fourmis les ont creusées avec leurs mandibules, mais seulement par le fait qu'elles les ont utilisées pendant des années. Ce sont toutes ces minuscules pattes qui ont creusé ces routes.

Je n'ai pas pu voir ce qu'elles vont chercher au juste, sauf que les routes montent dans la cime de l'arbre, et qu'il y en a des plus anciennes qui ne sont plus utilisées. Difficile à dire si la source de nourriture s'est tarie, si les fourmis ont simplement changé de route, ou si c'était une autre foumilière qui a été abandonnée.

J'ai pu identifier les fourmis comme étant des Fourmis du liège (Crematogaster scutellaris). Elles sont très répandues dans la région, et font leur nid dans le liège en creusant des galeries. Elles mangent du miellat (qui vient des pucerons), et des insectes.

Les récoltants de liège ne les aiment pas beaucoup, car elles peuvent endommager le liège en creusant leurs galeries, au point de rendre le liège inutilisable. Personellement je suis plutôt contre la récolte du liège, vu qu'un chêne a besoin de presque 10 ans pour refaire une écorce assez épaisse pour le protéger des incendies. Les chances de survie sont quasi nulles pour un chêne qui vient d'être écorcé.

Un autre aspect est que la production de liège demande beaucoup d'énergie à l'arbre. Dans les conditions de sécheresse actuelles dans le sud, cela peut contribuer à affaiblir encore plus les arbres.

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